Le seul indépendantiste qui semble comprendre toute l’importance pour un peuple de fonder sa propre banque centrale, c’est monsieur Jean-François Lisée. Ce n’est pas peu dire. Pour tous ceux qui doutent de cette démarche des plus autarciques, verticales et visionnaires, je vous suggère un article qu’il a fait paraître dans Le Devoir du 19 juillet 2023. Un titre des plus assommoirs: Le triomphe posthume des créditistes. Je l’ai découvert alors que je cherchais les derniers mots pour vous annoncer une bonne nouvelle. Uniquement après l’avoir lu deux fois, vous comprendrez pourquoi je lui pose la question suivante: monsieur Lisée, me feriez-vous le plaisir de devenir mon chef de cabinet ? Ici Radio-Canada (…)

Si vous pensez que je vous ai assez mêlé, sachez que, pendant tout ce temps, monsieur Jacques Parizeau préférait le dollar américain. Pour les plus jeunes, allez lire la question référendaire que monsieur Lévesque nous a proposée en 1980. Tes genoux vont fléchir. Monsieur Pierre Bourgeault qui l’avait finalement suivi doit à présent se retourner sens devant derrière dans sa tombe. Pas pour rien que le premier ministre Robert Bourassa a reculé à cause de cette démarche. Il savait très bien que, sans la fondation d’une banque centrale, l’indépendance politique du Québec ne voulait pas dire grand-chose. Je seconde toujours ses propos.

Composant son premier conseil d’administration, en plus du gouvernement à titre de propriétaire à 100% et chef de la direction, j’y verrais trois sièges de V.-P. Une personne représentant les 11 nations autochtones ( les premiers habitants ), un pour la majorité francophone et un pour la communauté anglophone. Un trip à 3.

Ça fait un brin simple d’esprit de croire que la gérance d’une province se limite à un tramway.